Collaboration interconfessionel pour la cohabitation pacifique à Moulkou
Dans le cadre de la poursuite de ses objectifs, World Vision en collaboration avec ses partenaires au Tchad a produit des évidences sociales et comportementales sur les populations de Moulkou à travers les composantes relatives à la cohabitation pacifique dans un contexte de laïcité.
Après avoir réalisé un diagnostic de la situation de conflit interconfessionnel, mariage des enfants, conflit agriculteurs et éleveurs, la protection de l’enfant, etc., le Département de Foi et Développement du bureau de World Vison au Tchad a trouvé opportun de travailler avec la communauté de Moulkou –un travail ardu sur la cohabitation pacifique et cohésion à travers l’approche Do No Harm (Ne Pas Nuire). Des ateliers de formation sur des modules allant dans le cadre de la cohabitation pacifique et cohésion sociale ont eu lieu en prélude des résultats escomptés.
Par les différentes plateformes et les travaux menés sur le terrain, le bureau de World Vision au Tchad a contribué au renforcement de la paix et la cohésion sociale. Grace à ses interventions, 1123 personnes ont été sensibilisées sur les enjeux de la cohabitation pacifique dans un contexte de pluralité religieuse (chrétiens, musulmans et animistes sont tous héritiers d’un même pays, et pour cela doivent s’accepter mutuellement comme créatures de Dieu d’autant plus que la vie elle-même est sacrée).
Pour l’optique du développement local et de la sécurité humaine durables, l’encrage institutionnel au sein de la Commune de l’engagement et de la participation communautaire pour le renforcement de la paix et la cohésion sociale est indispensable.
Le niveau des capacités des populations à s’approprier la notion de la cohabitation pacifique et cohésion sociale n’est pas que virtuelle; elle est d’autant pratique à considérer.
Les dignitaires musulmans sont régulièrement présents aux cérémonies organisées par le clergé de l’Eglise, et les membres du clergé reçoivent des invitations des responsables de l’islam. Les prières interconfessionnelles (catholiques, musulmanes, et protestantes) sont organisées pour implorer l’intervention et la miséricorde de Dieu Tout Puissant sur la nation tchadienne, peut-on un seul instant s’imaginer que la cohabitation pacifique et cohésion sociale entre les adeptes des différentes religions soit mis en cause par les populations de la ville de Moulkou.
La cohabitation pacifique et la tolérance religieuse est un processus de longue haleine. S’il est admis de manière unanime que le processus est définitivement enclenché grâce à la maestria du Département de Foi et Développement du bureau de World Vision Tchad, il n’est pas exclu que le chemin de sa perfection reste encore à explorer. Toute fois les populations de Moulkou d’une part et d’autres parts les neuf autres programmes sont sur la bonne voie. Pourvu que cela dure, son parachèvement est juste une question de temps. Au vu de la menace actuelle procédant des mauvaises interprétations des textes de bases des confessions religieuses, l’on peut conclure avec sérénité que l’approche Do No Harm qui prône cohésion sociale et la cohabitation pacifique des peuples ayant différentes formes cultuelles est un gage fondamental pour le développement socio-économique.
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Écrit par Alfred Mbaigolmem, Chargé du Département de Foi et Développement de World Vision au Tchad.