Etre aux services des autres pour se sentir utile

Jean Ferdinand lors d'une visite de suivi des points d'eau
Vendredi 19 août 2022 - 10:16

Jean Ferdinand Sawadogo est le spécialiste de l’eau, l’hygiène et l’assainissement (WASH) pour le bureau de réponse de World Vision Burkina Faso. Il a été au cœur de la réponse en eau à travers la réalisation des forages dans les différentes zones d’intervention. A l’occasion de la journée mondiale de l’aide humanitaire qui reconnait qu'il faut tout un village pour aider les personnes dans le besoin, Jean Ferdinand explique d’où vient son engagement et son enthousiasme à aider les communautés vulnérables.

Être sur le terrain est un témoignage de solidarité pour moi et c’est le meilleur moyen de comprendre les besoins des populations parce que j’ai l’occasion d’échanger directement avec elles. Et cela me permet de faire des propositions solides pour la mise en œuvre des activités WASH.

Je n’étais pas vraiment destiné à travailler dans l’humanitaire mais à un moment donné de mon évolution professionnelle, je voulais que mes activités aient plus d’impact pour les autres. Le contact avec les populations vulnérables m’apprend chaque jour que nous sommes tous humains malgré nos différences, et nous devons traiter tout le monde avec respect et dignité.

La crise en cours dans mon pays prive les communautés de nourriture, d’eau, de moyens d’existence et de soins de santé. Lors de mes visites, je vois les conséquences de la crise sur les populations et particulièrement les enfants qui sont les plus affectés. L’accès à l’eau reste une problématique permanente. Il faut parcourir des kilomètres pour avoir de l’eau potable et les services d’assainissements sont quasi inexistants pour les personnes fuyant les violences.

Sur une cible de 417 139 personnes atteintes par les activités WASH au niveau national pour le premier semestre de 2022, World Vision a atteints 17 066 personnes, soit 4% de la cible nationale. Ce taux au niveau national ne représente que seulement 25% de la cible annuelle, ce qui signifie que des efforts considérables sont à consentir par l’ensemble de la communauté humanitaire d’ici fin 2022 pour le bien-être des personnes vulnérables et des enfants en particulier.  

Toute la satisfaction dans mon travail se trouve dans le sourire des femmes et des enfants qui vienne chercher l’eau ou qui nous expriment leurs reconnaissances pour l’assistance. En cette journée mondiale de l’aide humanitaire, et avec le contexte sécuritaire actuel, je prie pour que Dieu nous assiste afin que nous puissions à notre tour être utile aux autres, assister ceux qui sont dans le besoin. Jusqu’ici il nous a secourus et j’ai la ferme conviction qu’il continuera à passer par les humanitaires pour transformer et améliorer la vie de milliers de personnes en détresse.