Partenariat: l’observation de première main, un facteur décisif

Jeudi 26 avril 2018 - 11:06

« J’ai été content et fier de voir de près l'impact du travail de World Vision au Sénégal, en milieu rural à travers le Projet de Renforcement des Moyens de Subsistance des Ménages financé par l’Australian Aid. Continuez ce bon travail! ». Tels ont été les mots du Haut-Commissaire Australien au Ghana, accrédité au Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Libéria, Mali, Sénégal, Sierra Leone, Togo, Andrew Barnes après sa rencontre avec les communautés de la Région de Tambacounda.

En effet, le 18 avril 2018, les communes de Netteboulou et de Missirah ont reçu la visite de l’Ambassadeur d’Australie et d’une équipe de suivi et évaluation du département des affaires et de l’aide extérieure. La visite à portée sur les activités et les réalisations du projet de renforcement des moyens d’existence des ménages dans le département de Tambacounda, financé par le gouvernement Australien à travers le programme de coopération des ONGs Australiennes (ANCP) et qui a pour objectif d’améliorer la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle de 4000 ménages.

Une visite riche en activité

Dans la matinée, une rencontre avec les autorités locales de Missirah a marqué le point de départ de la visite. Au cours de cette rencontre, les autorités locales ont reconnu et magnifié les efforts des partenaires tels que le Gouvernement Australien, World Vision Australie et World Vision Sénégal dans le développement transformationnel de leur communauté. « Nous sommes très honorés par votre visite. Cela fait vraiment plaisir de savoir que nous pouvons compter sur des partenaires tels que vous» atteste le maire de Netteboulou Issa SIGNATE.  Il ajoute : « le gouvernement Australien a toujours été un partenaire stratégique dans le développement de notre localité. Nous vous en sommes très reconnaissants. Le projet actuel financé par l’ANCP est une preuve. Ce projet vient non seulement pour apporter un soulagement et une amélioration de nos conditions de vie en termes résilience et de sécurité alimentaire, mais aussi augmente la crédibilité de World Vision dans ses interventions au niveau communautaire».

 

La délégation de World Vision et de l'ambassadeur en compagnie des autorités locales

A Hamdallaye Pont, s’est tenue une rencontre avec le comité terroir de gestion de risques de catastrophes. Ce comité est l’un des quatre mis en place et formé dans la commune de Missirah dans le cadre du projet. Grâce au projet, les populations peuvent développer plusieurs stratégies de prévention et de gestion des risques (feu de brousse, déforestation/coupe abusive, inondation, dégradation des sols). Un exposé sur le comité terroir regroupant 12 villages, a été présenté par le président Bangaly MAKALOU. D’autres témoignages comme celui de l’Adjudant SIGNATE, chef de Secteur des Eaux et Forêts, ont soutenu la nécessité de renforcer davantage le partenariat entre les services publics et les acteurs pour atteindre les objectifs du projet. Plusieurs échanges entre les visiteurs et la communauté présente ont confirmé l’importance de la gestion de l’environnement pour un développement durable.

Adjudant SIGNATE entrain de faire un témoignage

Au secours des populations de Kodiam et Lougé Nialby

Un cash transfert a été organisé et a touché 395 ménages dans 39 villages de Missirah et Netteboulou avec une distribution d’une somme de 20000 à 40000 FCFA par ménage selon la taille du ménage. Les ménages bénéficiaires, par la voix du chef de village de Kodiam, ont remercié les bailleurs. Plusieurs témoignages ont été faits sur l’importance et la nécessité de l’argent. « Lorsque je recevais cet argent, les récoltes étaient en cours mais il n’y avait pas d’acheteurs car la campagne de commercialisation n’avait pas encore commencé. Cet argent a servi à l’achat de fournitures scolaires pour mes enfants et l’autre partie pour les provisions alimentaires de ma famille » affirme Abdoulaye Touré un bénéficiaire. Pour Penda THIAM de Kodiam, une partie de l’argent lui a servi dans ses soins médicaux et l’autre partie pour des besoins alimentaires du ménage.

Rencontre avec communautés sur les moyens de résilience

La délégation a aussi visité le groupe d’épargne et de crédit dénommé Bamtaaré, mis en place et soutenu par le projet. Une démonstration sur l’approche Association Villageoise d’Epargne et de Crédit (AVEC) et une causerie sur la santé maternelle et infantile ont été faites. De même, le groupe s’est mis dans l’exercice de rencontres hebdomadaires avec une simulation sur la réunion d’épargne, ses différentes étapes, le nombre de membres, la disposition, la gouvernance, les éléments du kit, le système d’achat des parts, etc.

La délégation avec le groupe d’épargne et de crédit Bamtaaré

Diba Sissoko, matrone de la case de santé d’Hamdalaye Pont a entamé la causerie sur l’alimentation des enfants de 0 à 6 mois. Cette activité est également incluse dans les rencontres hebdomadaires des membres de groupes d’épargnes pour discuter des thématiques les concernant. Ceci est très important pour aller au-delà de la dimension financière des groupes d’épargnes mais de pouvoir aussi discuter des questions de développement comme le genre, la santé et l’environnement, etc.

Les AVEC apportent beaucoup de soutien à la femme plus particulièrement. L’expression de joie finale par des chants et des pas de danse ont fait bouger tout le monde.

Ce projet intégré d’une durée de deux ans, est dans sa première année de mise en œuvre et vise à améliorer la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle de 4000 ménages.

S.E Andrew Barnes avec les enfants de Missirah