L’assistance a compensé le manque à gagner pour Kadiatou

Le renforcement de la résilience des populations affectées par la crise est devenue une priorité afin d’avoir une attention spéciale accordée au bien-être des enfants.
Mercredi 9 juin 2021 - 15:01

Écrit par: Porimpé I. Sogoba - Communications Coordinator, World Vision in Mali

World Vision, en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM), a mis en place un projet d’assistance en cash et une réhabilitation des moyens d’existence dans le cercle de Bandiagara et Mopti nommé 'la nourriture pour les actifs' (Projet Food for Assets - FFA). Le renforcement de la résilience des populations affectées par la crise est devenue une priorité afin d’avoir une attention spéciale accordée au bien-être des enfants.

Kadiatou Kamian est originaire de Soufoulaye dans la région de Mopti. Agée de 41 ans, elle est divorcée et mère de cinq enfants. Elle est bénéficiaire du projet FFA dont l’objectif est le renforcement des moyens de subsistance et d’adaptation des communautés ciblées à travers la réhabilitation ou la création d’actifs communautaires dans les cercle de Bandiagara et de Mopti.

Kadiatou dispose d’une parcelle du périmètre maraicher aménagé par le projet. Elle est également membre d’un Groupe d'Épargne pour la Transformation (Savings for Transformation - S4T) de Soufroulaye.

"Mon ménage traversait beaucoup de difficultés avant l’arrivée du projet dans mon village", nous dit Kadiatou. "On avait du mal à avoir suffisamment de la nourriture car les activités génératrices que je menais me rapportaient peu. Je travaillais dans des champs de riz pour le décorticage. Je gagnais 500 FCFA ($1 Dollar US) par sac. Je faisais la coupe du bois que je revendais. Toutes ces activités pénibles me permettaient pas de combler mes besoins. L’argent ne couvrait pas les besoins de santé et d’éducation de ma famille. Lorsque mes enfants tombaient malades, ils ne partaient pas à l’hôpital ni à l’école par faute de moyens financiers."

Kadiatou, bénéficiaire de l’intervention ajoute que "actuellement ma situation a changé grâce à l’intervention du projet. Avec l’argent reçu, j’ai acheté une ânesse. Je ne fais plus les travaux précaires qui me procuraient peu. J’ai pu acheter beaucoup de matériels pour mes activités."

Les conditions alimentaires de Kadiatou ont considérablement changé. "J’ai pu acheter trois sacs de riz comparativement à mes sources de revenus avant le projet. Auparavant, mes enfants ne partaient pas à l’école, maintenant avec ce projet et les activités que je mène, ils iront à l’école l’année prochaine", elle nous dit.

Avant, Kadiatou partait chercher du bois en brousse pour les revendre, mais vue l’insécurité dans la zone, elle ne peut plus faire ça. "L’assistance a compensé ce manque à gagner.’’

Kadiatou a également bénéficié d’une parcelle dans le périmètre maraicher réalisé, ce qui lui permet d’être plus résilient. "J’ai planté des légumineuses dans ma parcelle; avec les légumes je prépare les différents plats riches en vitamines pour les enfants, ce qui les maintient en bonne santé."  

"Par ailleurs, nous continuons à les solliciter leur soutien dans la transformation de nos produits maraichers", elle ajoute. "L’initiative S4T reste salutaire, car les gains issus de ces cotisations m’ont permis d’acheter les denrées de premières nécessités. J’ai payé un âne qui nous aide dans les activités agricoles et le transport de marchandises. Ces rentrées d’argent permettent de rembourser nos dettes. Elle est à pérenniser.’’

"DAMAN, qui veut dire « Or » dans notre langue locale, c’est ainsi que nous appelons World Vision à cause de son engagement pour les personnes vulnérables", conclut Kadiatou. "Je remercie l’organisation pour tout ce qu’elle fait pour nous les personnes en situation difficile dans le village."

Le projet FFA financé par le PAM a débuté en octobre 2018. Dans sa troisième phase, le projet a touché 718 ménages vulnérables dans quatre villages de la commune de Sio, dont celui de Kadiatou.