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Les femmes du saving group de Bababe lors d'une seance de formation
Tuesday, November 19, 2019

Bababe est une petite ville de la région du Brakna en Mauritanie, Comptant près de 14000 habitants, un grand potentiel d'affaires, c’est une localite très axée sur l'agriculture, en particulier l'irrigation et la pêche de par sa proximite avec le fleuve Sénégal. Mais la capacité financière des habitants est très fragile. Les institutions existantes qui accordent des prêts sont inexistantes et exigent des garanties, ce qui est loin d'être réalisable pour cette communauté vulnérable.

Aissata, 39 ans, mariée et mère de 4 enfants a toujours vécu dans cette localité du Fouta. « J’étais avant comme dans une prison, je n’avais aucun moyen financier pour démarrer un commerce, je passais mon temps libre à causer avec les femmes du quartier au de lieu de travailler » se confie-t-elle, « Mon mari s’est retrouve handicapé à la fin de sa carrière d’ouvriers et je me suis retrouvée a gérer toutes les charges domestiques et financières du foyer. J’ai tapé à toutes les portes et même emprunté de large somme à des boutiquiers véreux et m’endetter jusque qu’au cou. », Tel était le quotidien de cette mère de famille.

Aissata et son commerce de vente de fruits

« Aujourd’hui, grâce à mon adhésion au saving group de mon quartier, j’ai ouvert un commerce de vente de fruits et de légumes et j’assure un revenu mensuel régulier pour l’ensemble de ma famille », se réjouit Aissata.                                                                                                                   Après avoir participé à une formation sur les saving group organisée par World Vision a Bababe, j’ai adhéré a un groupe d’épargné et démarré avec 5000 mru. « Je gagne entre 300 à 400 mru par jour soit 12000 mru en moyenne par mois. Cela me permet de soutenir la scolarité de mes enfants, de couvrir les besoins en médicament pour mon mari et de nourrir quotidiennement ma famille. Je me suis aussi lance dans le commerce de chèvre. J’en ai acheté 3 grâce à mes bénéfices et je prévois de les revendre avec une bonne plus-value ».

Avant l’arrivée des Saving, les femmes qui représentent plus de la moitié (52%) de la population du département de Bababé avaient beaucoup de peine à avoir un prêt voire un petit crédit pour démarrer une activité génératrice de revenus.

Peinda and her fish business

Peinda, 29 ans divorcée et mère de 2 enfants nous raconte son ambitieux parcours à travers son adhésion au saving group. « Quand mon mari m’a abandonné, je ne savais pas quoi faire de ma vie, je n’avais aucune perspective d’avenir et je me sentais désœuvrée. Une voisine du quartier m’a proposé d’adhérer dans un saving group qu’elle fréquentait, me promettant que cela changerait ma vie. C’était une aubaine pour moi qui cherchait des fonds pour démarrer une poissonnerie. J’ai été coache par World Vision en assistant a plusieurs formations sur la gestion financière et l’entreprenariat.

J’ai toujours voulu vendre du poisson mais je ne savais pas comment. Le saving group m’a donné un prêt de 5000 MRU, J’ai commencé par vendre du poisson, en achetant chez les grossistes et en revendant sur le marché. Ce commerce a changé ma vie et m’a redonné le sourire. J’empoche 2100 mru par mois (l’équivalent du SMIC). Je suis devenue aujourd’hui autonome, aident mes parents financièrement et mes enfants ne manquent de rien.

En réponse aux défis de la communauté, World Vision a introduit le concept de groupes d'épargne dans la communauté Bababe. Au début, il était très difficile de convaincre la communauté d'accepter l'idée. Mais avec le temps, World Vision a su prouver le concept de l'épargne. Aujourd'hui, la communauté a établi 103 groupes d'épargne actifs avec un total de 1 237 membres. Ils ont réussi à épargner depuis le début de l’année plus de 1 598 670 MRU.

les femmes du maraichers de bababe

Houleye, Binta, Ramata et Marieme, sont 4 mères de famille passionnées de maraichage. Elles font partis du saving group de Djoulde Dande Maayo, spécialisé dans la production agricole. « L’appui du de la caisse d’epargne avec World Vision nous ont permis de payer la scolarité de nos enfants et à leurs soins de santé, et de contribuer aux dépenses quotidiennes de la famille. Chacune cultive dans son périmètre maraicher menthe, salade, tomate, oignons, piment, qui sont par la suite vendus dans le marché hebdomadaire en ville.